Champions League: que peut-on espérer de nos Belges à la conquête de l’Europe ?
Les Belges peuvent se rêver en vainqueur de la Ligue des Champions.
- Publié le 18-09-2018 à 09h57
- Mis à jour le 18-09-2018 à 15h43
Les Belges peuvent se rêver en vainqueur de la Ligue des Champions. Ils étaient 26 sur la ligne de départ l’an passé, treize à se retrouver en huitièmes de finale, puis cinq en quarts, deux en demis et un seul, malheureux en finale : Simon Mignolet.
Sans les maladresses de son concurrent Loris Karius et la blessure de Mohamed Salah, le gardien aurait pu rêver d’un destin à la Thomas Vermaelen en remportant la Ligue des Champions sans y avoir joué une minute. Mais depuis Daniel Van Buyten en 2013 qui avait pris part à 6 des 13 matches de la conquête du Bayern Munich, aucun Belge n’est parvenu à toucher du doigt le Graal du football de clubs.
Thibaut Courtois, Toby Alderweireld et Yannick Carrasco sont passés tout près avec l’Atlético en 2014 et en 2016 mais il existe un vrai décalage entre les performances des Diables en sélection et leur palmarès en club.
En matière de niveau pur, la Ligue des Champions reste un Everest que plusieurs aspirent à conquérir même si le plus haut perché des internationaux du moment, Eden Hazard, n’est pas là.
Le Real Madrid y a ses habitudes et, avec sa triple couronne, s’avance comme un prétendant naturel à sa succession. La force de l’institution palliera-t-elle les départs de Cristiano Ronaldo et de Zinédine Zidane ? La saison qui arrive dira déjà lequel des deux manquera le plus. Le remplaçant du Français n’a pas encore défini son mode de gestion entre Thibaut Courtois et Keylor Navas.
Le Costaricain doit notamment une grande partie de son crédit à ses prouesses répétées dans l’épreuve, les dernières remontant à la demi-finale retour contre le Bayern Munich. Le Diable est, avec Thomas Vermaelen, le seul Belge qui fréquente une grande maison européenne, une puissance actuelle et passée. À la différence notable qu’il n’y joue pas vraiment les utilités.
Mais le pouvoir des historiques, ce club formé par les deux grands d’Espagne, la Juventus et le Bayern, reste contesté.
Liverpool a bien cru l’ébranler et paraît très bien outillé pour pouvoir encore le faire. Avec un Simon Mignolet réduit au rang de doublure qui prie pour pouvoir s’en aller en janvier et un Divock Origi qui a quasiment disparu de la circulation…
Les menaces principales viennent d’ailleurs d’Angleterre. Et de Manchester. Pas de United où Romelu Lukaku et Marouane Fellaini ont la malchance de vivre la troisième année de José Mourinho qui ne se termine généralement pas très bien et qui a commencé assez bizarrement. Mais bien de City.
Le champion le plus autoritaire de l’histoire de la Premier League s’avance avec ses convictions. Mais aussi ce sentiment de revanche né de cet effondrement face aux Reds l’an passé dès les quarts de finale (5-1 sur les deux matches).
"C’est très simple à expliquer : ce que vous n’avez pas, vous le voulez le plus", a convenu il y a peu Vincent Kompany. "J’ai vraiment hâte de reprendre cette compétition. L’année dernière, nous étions prêts à faire mieux en Ligue des Champions et nous avons affronté une équipe qui reste naturellement un adversaire très difficile pour nous. Je pense que nous avons le sentiment de pouvoir faire mieux. C’est un challenge que nous voulons relever."
L’absence de Kevin De Bruyne une grande partie de la phase de groupes ne devrait pas perturber plus que de raison le rendement d’un collectif qui dans la catégorie nouveaux riches ambitieux a pris de l’avance sur le Paris SG.
Délesté au moins jusqu’en novembre de la concurrence de Dani Alves, Thomas Meunier doit asseoir sa prise de pouvoir au sein d’une équipe qui s’avance comme une curiosité avec le nouveau statut de Kylian Mbappé et qui espère avoir trouvé en Thomas Tuchel le technicien idoine. Même si l’Allemand devra être imaginatif pour pallier le déséquilibre de son groupe qui manque cruellement de milieux de terrain.
Et les autres Belges ? D’abord des outsiders qui aspirent à se rêver d’un destin à l’AS Rome l’an passé pour renverser la table en se hissant dans le dernier carré.
En passant de la "Louve" à l’Inter, Radja Nainggolan n’a d’ailleurs pas perdu au change dans une formation qui possède certaines armes. Mais dans ce groupe B très relevé, Tottenham part avec une longueur d’avance pour tenir le rôle d’empêcheur de tourner en rond, avec son effectif sans renfort mais avec un énorme vécu où Toby Alderweireld rejoue un rôle majeur avec Jan Vertonghen.
Ailleurs, rejoindre les huitièmes serait déjà une vraie réussite pour Youri Tielemans et Nacer Chadli d’un côté et Axel Witsel de l’autre, il risque d’y avoir de la casse dans le groupe A des Brugeois. Naples et Dries Mertens ont hérité d’un groupe mortel quand le Lyon de Jason Denayer et le Valence de Michy Batshuayi s’avancent d’abord comme la troisième force de leur groupe.
24 Belges dans 16 équipes
La moitié du plateau compte au moins un représentant belge.
Borussia Dortmund : Axel Witsel
Monaco : Youri Tielemans, Nacer Chadli.
FC Barcelone : Thomas Vermaelen.
Tottenham : Moussa Dembélé, Jan Vertonghen et Toby Alderweireld.
PSV Eindhoven : Dante Rigo, Matthias Verreth et Lennerd Daneels.
Inter Milan : Radja Nainggolan.
Paris SG : Thomas Meunier.
Naples : Dries Mertens.
Liverpool : Simon Mignolet et Divock Origi.
Benfica : Mile Svilar.
AEK Athènes : Vitkor Klonaridis.
Manchester City : Vincent Kompany et Kevin De Bruyne.
Lyon : Jason Denayer.
Real Madrid : Thibaut Courtois.
Manchester United : Marouane Fellaini et Romelu Lukaku.
Valence : Michy Batshuayi.
Les performances des expatriés depuis 10 ans
2017/18 : Simon Mignolet (Liverpool) : finaliste.
2016/17 : Yannick Carrasco (Atlético Madrid) : demi-finaliste.
2015/16 : Kevin De Bruyne et Vincent Kompany (Manchester City) : demi-finalistes.
2014/15 : Yannick Carrasco (Monaco) : quarts de finale.
2013/14 : Thibaut Courtois et Toby Alderweireld (Atlético Madrid) : finalistes.
2012/13 : Daniel Van Buyten (Bayern Munich) : victoire
2012/13 : Daniel Van Buyten (Bayern Munich) : finaliste.
2011/12 : Daniel Van Buyten (Bayern Munich) : 8es de finale.
2010/11 : Daniel Van Buyten (Bayern Munich) : finaliste.
2009/10 : Daniel Van Buyten (Bayern Munich) : quarts de finale.